Depuis le référendum du 1er octobre dernier, c’est une vraie partie d’échec qui se joue entre la Catalogne et Madrid. L’indépendance de la région a été proclamée, puis invalidée, puis proclamée à nouveau pour finalement aboutir sur une mise sous tutelle par le gouvernement espagnol. Pour couronner le tout, on apprend au bout de quelques jours que le chef du gouvernement Catalan, Carles Puidgemont et cinq de ses ministres se sont exilés à Bruxelles tandis que huit autres ont été arrêtés. Depuis lors, la situation n’a de cesse de connaître des rebondissements. Pour ceux qui n’ont pas tout suivi ou pas tout compris à cet imbroglio politique, Spotahome refait un petit récapitulatif et revient sur les moments clés.

Comment tout a commencé…

L’indépendance de la Catalogne est un rêve qui remonte à loin, et à l’instar du pays basque espagnol, la Catalogne dispose de son propre système de santé, d’éducation et de police. En 2006, cette autonomie est renforcée par un vote au parlement espagnol, qui définit la région comme une « nation » au sein de l’Etat espagnol. Grâce à ce nouveau statut, la Catalogne va pouvoir disposer de symboles nationaux reconnus officiellement tels que le drapeau, leur hymne, les fêtes populaires…sans oublier la langue catalane qui devient un droit et un devoir. Lorsqu’en 2010, Mariano Rajoy et son parti populaire arrivent au pouvoir, le statut de « nation catalane » est abrogé à la demande de celui-ci par le Tribunal Constitutionnel. Le catalan devient ainsi « langue préférentielle » dans l’administration et les médias. De fil en aiguille, les relations entre Madrid et la Catalogne se sont dégradées et le mouvement indépendantiste n’a eu de cesse de progresser pour enfin aboutir au référendum du 1er octobre 2017.

Le référendum du 1er octobre 2017

Le référendum sur l’indépendance a été voté majoritairement par le parlement catalan le six septembre 2017. Le tribunal constitutionnel espagnol l’a invalidé presque immédiatement en le déclarant illégal. La Cour a alors informé les hauts dirigeants catalans des sanctions pénales qu’ils pourraient encourir pour l’organisation d’un tel vote.                                                                            Le jour J arrive dans un contexte d’affrontements et de violences dues à un déploiement policier venu de Madrid pour empêcher la tenue du référendum. Selon l’exécutif catalan, 2,26 millions de personnes auraient voté (soit 42% de la population), et le « oui » l’emporterait à 90%. Pour Madrid, néanmoins, ce vote n’a aucune valeur, ni comme référendum, ni comme consultation.

Les conséquences politiques du référendum en Catalogne

Suite au référendum, le parlement catalan organise un vote à bulletin secret le 27 octobre 2017 afin de se séparer du reste de l’Espagne et fonder une république catalane indépendante. Comme prévu, la réaction de Madrid ne se fait pas attendre : l’article 155 a été voté et en conséquence, le parlement régional et le gouvernement de Barcelone sont destitués. Le gouvernement espagnol administre alors la région et des élections régionales sont convoquées pour le 21 décembre 2017. Parallèlement, Puidgemont et cinq de ses ministres destitués s’exilent à Bruxelles où malgré un mandat d’arrêt international lancé contre eux, ils resteront en liberté. En revanche huit anciens ministres catalans sont arrêtés par le gouvernement espagnol.

Les élections du 21 décembre 2017


Source: lemonde.fr

Le 21 décembre 2017, les élections sont une surprise : malgré le score important du parti du centre droit Ciudadanos qui s’érige à la première place avec plus de 25 % des voix, le bloc indépendantiste catalan obtient la majorité absolue au parlement avec 70 des 135 sièges. Un mois après, les différents partis indépendantistes annoncent leur soutien à la candidature de Puidgemont (menacé de poursuites s’il pose le pied sur le sol espagnol) qui espère pouvoir gouverner par skype depuis Bruxelles. Nouveau rejet du gouvernement espagnol qui refuse de rendre à la région son autonomie.

Et après ?


Source: l'independant.fr

L’indépendantiste Roger Torrent de la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC) est désigné comme président du parlement Catalan et arbitre désormais les débats à l’assemblée nationale.
Si Carles Puidgemont avait l’intention de reprendre la tête du gouvernement, Madrid n’a clairement pas l’intention de laisser ce scénario se concrétiser. Le 1er mars dernier, Puidgemont annonçait dans un discours principalement diffusé sur les réseaux sociaux qu’il renonçait « provisoirement » à la présidence. Il indiquait également que sa formation Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) présenterait la candidature de Jordi Sanchez, ancien leader de l’association indépendantiste ANC.


Source: http://www.equinoxmagazine.fr

Léger inconvénient, celui-ci fait partie des politiciens indépendantistes incarcérés en octobre dernier. Son investiture en tant que président a peu de chances d’aboutir. En effet, M. Sanchez devrait pour cela demander une demande d’autorisation de sortie, qu’il s’est déjà vu refuser plusieurs fois, notamment lorsqu’il a voulu assister à la session de constitution la Chambre régionale. En outre, le gouvernement espagnol considère que la tutelle disparaîtra quand la Catalogne rentrera dans le cadre institutionnel en se trouvant un président qui ne désobéisse pas aux lois constitutionnelles. Inutile de préciser que M. Sanchez ne remplit pas ces conditions. La situation en Catalogne n’est donc pas prête d’être résolue… Suite au prochain épisode !

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